Dans The Plan, vous prenez le contrôle d’une mouche… et c’est tout. Oui oui, c’est tout. L’environnement alentour vous fait rapidement comprendre que l’exploration de l’univers est limité sur les côtés et que la seule chose à faire reste de s’envoler le plus haut possible. Parfois, quelques bourrasques de vent vous envoie valdinguer, parfois ce sont des feuilles mortes qu’il faut éviter…
The Plan est le genre de jeux qui fait hurler au scandale certains joueurs, prétextant qu’il ne s’agit pas là d’un jeu, tandis que d’autres crient au chef d’oeuvre devant tant de poésie. Je serais davantage de cette 2e catégorie qui pense que, malgré un environnement plus que limité, le jeu nous entraîne dans une quête subconsciente à la manière de Journey ou de ces jeux d’exploration qui ne conduisent qu’à une réflexion personnelle. Une fois que l’on a compris qu’il faut monter le plus haut possible, alors on cherche à savoir jusqu’où on peut aller, jusqu’où une mouche peut s’envoler. On cherche à savoir ce qu’il y a tout en haut, au-delà de la cime des arbres, au-delà du ciel, d’où vient cette lumière apaisante… ?
Ce jeu pourrait facilement rentrer dans une thématique sur l’art dans le jeu vidéo, sur le game design minimalist, il pourrait s’intégrer à des réflexions plus profondes et personnelles avec les joueurs, même pour nos pédopsychiatres qui travaillent avec le jeu vidéo pourraient sans doute en tirer beaucoup. Car en ce qui me concerne, ce qui me fascine avec ce genre de jeu, c’est qu’une fois que j’ai compris qu’il n’y avait rien d’autre à faire, je me demande pourquoi continuer à aller jusqu’au bout ? Et y parvenir me fait toujours penser que le jeu a rempli sa mission avec succès.
En bref : il est gratuit, ne vous prendra que 5 minutes à faire et vous amènera certainement à réflexion (agacée ou joyeuse, chacun l’entend comme il veut).