Heavy Rain

A PROPOS
heavy rain-1 Editeur : Sony Computer Entertainment
Développeur : Quantic Dream
Sortie : 2010
Genre : Film interactif
Nombre de joueur : 1
DISPONIBLE SUR : Playstation
CLASSIFICATION PEGI
age-18-black-01 pegivio pegibad
CONTENU DU JEU
difficulté :
temp3
  • Apprentissage de commandes nécessaires
  • Niveau de lecture soutenu requis (beaucoup de texte)
  • Niveau de difficulté élevé
Durée moyenne d’une partie :
time3

Plus de 30 minutes

Langue :
fr

Français

Fonctions liées à internet :

  • Connexion internet permanente requise : NON
VIDÉO
AVIS
Nicolas PERISSE – Jeuxvideothèque :

Heavy Rain a été pour moi une belle claque émotionnelle dans ma vie de gamer, ce qui n’arrive pas tous les jours ! Tout d’abord surpris par le gameplay, ici tout est dans la gestuelle et le doigté, tant et si bien qu’il faut parvenir à maîtriser ses nerfs à la perfection (buveurs de café ou de sodas excitants, s’abstenir !) Le jeu nous rappelle que parfois, les plus petites actions du quotidien nécessitent un enchaînement mécanique complet, tantôt amusant (secouer la manette dans tous les sens pour se brosser les dents), tantôt agaçant (ouvrir une porte). Le mouvement se compose en temps réel de nos manipulations, ce qui donne un sentiment de maîtrise total de l’action du jeu et des personnages.

Et cette maîtrise est essentielle pour l’histoire qui va suivre, autant que la première scène d’introduction où l’on doit accomplir ces fameux gestes futiles du quotidien : se lever, se laver, s’habiller, prendre son petit déjeuner, travailler et tout simplement tuer le temps en attendant l’arrivée de ses proches. Mais derrière chaque geste de cette première scène se cache la prise de possession du personnage par le joueur, didacticiel à la fois mécanique et émotionnel, une fois les relations établies, la connexion est faite et l’histoire peut véritablement commencer.

Et cette connexion est plus que nécessaire dans ce qui va suivre ! Car la question posée par le récit « jusqu’où irez-vous pour sauver ceux que vous aimez » ne peut trouver de résonance sans cette fameuse connexion et ce récit immersif où chaque choix que l’on fait a des conséquences sur la suite, sans que l’on puisse revenir en arrière.

Dès lors que l’on se sent maître de l’avatar, le jeu nous invite à prendre part à une série d’énigmes qui mettront ce dernier bien à mal, et c’est avec toute la délicatesse de nos gestes que l’on devra infliger nous-même la souffrance à notre héros mais surtout à nous-même. Certaines scènes sont par moments insoutenables : ramper délicatement dans un conduit de chaudière étroit rempli de morceaux de verre alors que l’on craint l’arrivée d’une flamme violente ou encore choisir avec quel outil on va devoir se couper un doigt alors qu’un chrono tourne inexorablement et que ne pas accomplir ce geste reviendrait à tourner le dos à un enfant, le fils de notre héros, prisonnier d’une cuve qui se remplit de mètres cubes d’eau à chaque minute qui passe…

Heavy Rain n’est pas un jeu destiné à tous les publics. Et sa violence n’est pas de celle qui peut plaire, à l’instar d’un jeu de baston ou d’un GTA-like, elle est psychologique, et avant tout pour le joueur. L’expérience collective qui peut être menée, celle d’une heure du conte pour adultes, peut être similaire à une projection de film, réalisée en directe par un bibliothécaire ou simplement un membre du public, et pourquoi pas par une équipe de joueurs à la manière d’un Fort Boyard où l’objectif reste avant tout de parvenir à une fin satisfaisante, l’une des 18 possibilités proposées par le jeu.

 

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