Ce n’est pas de ton âge !

Pour les détracteurs du PEGI, une chose importante manque : la prise en compte de la difficulté. C’est l’un des aspects exclusifs au média. Si les images peuvent engendrer des comportements violents, la frustration face à l’impossibilité de réussir un objectif peut engendrer énervement et colère.  Comme dans le sport, ne pas atteindre son but peut affecter le moral.

Un jeu proposant de faire du saute-mouton sur un arc-en-ciel sera sans doute classé +3, mais si la difficulté est très élevé, ou si la compréhension des objectifs est difficile, il risque de provoquer la colère chez n’importe quel individu (Flappy bird, le jeu mobile en ai un parfait exemple), alors qu’un jeu consistant à tuer des centaines de zombie à la mitraillette de façon extrêmement simple pourra défouler et apaiser le joueur.

Implicitement, si le PEGI se contente uniquement de recommandations, c’est que le marché est bien conscient de tout cela,  mais il ne peut se permettre de laisser les joueurs livrés à eux même. Une évolution constante est de mise.

Sur Jeuvidéothèque, nous avons mis un moment à choisir quelle orientation prendre. L’idée de départ du site était de proposer des portails réservés, avec un portail enfant ne montrant que les jeux +3 et +7, un portail ado avec les jeux de +3 à +12… puis les jeux mobiles ont commencé à émerger, puis les tablettes, le marché des petits jeux indépendants pour ordinateur a commencé à atteindre le grand public. Tous ces non soumis au PEGI, que faire ? Ou les classer dans un site basé sur l’âge ? Si les joueurs remettent en cause le jugement du PEGI sur la classification par âge, nous ne pouvons prétendre poser un jugement là-dessus et nous n’en avons pas la volonté.

La difficulté  est aussi pour nous un paramètre important. Pour éviter tout jugement subjectif, le barème tient compte du degré de lecture requis et de la facilité d’apprentissage des commandes.

Le temps moyen d’une partie, paramètre important pour tout parents soucieux du temps que peut passer son enfant sur un jeu. Il est souvent pénible de quitter une partie en cours, soit parce que l’on sera obligé de recommencer l’intégralité d’une partie ou que l’on risque un bannissement pour l’abandon d’une partie en ligne.

Les connexions aux réseaux sociaux ainsi que la présence d’achat intégré sont aussi un facteur décisif. Les parents prêtant parfois à leurs enfants leur propre téléphone, sans contrôle parental. Pour éviter les manipulations hasardeuses pouvant entraîner plusieurs achats non désirés en un claquement de doigt.

Nos fiches jeux regroupent les principaux systèmes de classification auxquels le jeu peut être soumis. L’utilisateur dispose ainsi d’une vision globale permettant un choix en toute connaissance de cause. Si un jeu est considéré comme tout public sur Google Play, +12 sur l’appStore d’Apple et Surveillance recommandé sur l’Amazon App, il sera au final seul juge de l’appréciation finale, tout en gardant à l’esprit que les classifications mobile prennent souvent plus en considération la présence de service comme la géolocalisation, la connexion aux réseaux sociaux ou les achats intégrés.

Dans le jeu vidéo plus qu’ailleurs, la classification par âge est à prendre comme un outil de mesure et non comme une sommation. La meilleur façon de gérer le jeu vidéo en famille est encore jouer ou d’assister à une session de jeu, pour voir de ses propres yeux le contenu de celui-ci et son impact direct sur le joueur.

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